Saint Germain du Puch
Dans le cadre du Festival D'Ici Danse
Nicole Mikuljan
expose ses gravures originales
à la Bibliothèque municipale (près de la mairie)
du lundi 24 septembre au 13 octobre 2012
Présentation et vernissage le samedi 29 septembre de 15h à 17h
Horaires de la Bibliothèque: lundi de 11h à 12h, mardi de 16h30à 18h,
mercredi de 14h à 16h, samedi de 10h30 à12h30
“La gravure contemporaine a pris des couleurs, au sens propre comme au figuré, elle a conquis de nouveaux supports tels que le plexiglass, le rhodoïd,etc...
Mais pour moi elle reste dans le champ des arts graphiques et l’on peut combiner de multiples techniques présentant chacune des qualités spécifiques (l’eau forte, la pointe sèche, le vernis mou, le burin, l’aquatinte); et quand je crée une gravure, je pense en priorité au vocabulaire des signes, lignes, aux lumières et aux ombres, à l’équilibre des contrastes, à la composition.
La couleur vient surtout au moment de l’encrage car on peut jouer avec la couleur des lignes ainsi que des surfaces (roulage) et avec l’essuyage de la plaque. C’est un langage plastique sans cesse renouvelé.”
Article paru dans:
LE RESISTANT du 11 octobre 2012, page Saint-germain-du Puch
L’art de la gravure
Enseignante retraitée en arts plastiques, Nicole Mikuljan a découvert la gravure en 2001 à l’atelier La belle estampe à Bordeaux. Sous l’égide de Robert Frélaut, maître taille-doucier à Montmartre, elle s’est initiée aux différentes techniques de cet art. Souvent méconnue, la gravure utilise plusieurs procédés qui peuvent être mariés entre eux pour varier les effets. Pointe sèche et burin permettent ainsi de travailler directement sur une plaque de zinc ou de cuivre en reproduisant le dessin à l’envers. Les acides, pour leur part, agissent indirectement sur la plaque, le rendu étant différent selon le temps pendant lequel l’acide mordra la plaque. Une fois le dessin gravé sur le support, l’artiste utilise des « poupées » de chiffon qui sont imbibées d’encres typographiques. L’encre va alors pénétrer dans les creux. Il faudra ensuite essuyer le surplus avec de la tarlatane d’abord puis en finissant avec la paume de la main. Enfin, une feuille de papier humide sera appliquée sur la plaque et les deux passeront sous la presse. L’œuvre pourra aussi être aquarellée.
Les graveurs ont une éthique très précise et s’interdisent par exemple de tirer plus d’estampes que le nombre prévu à l’origine. Les tirages peuvent être identiques ou bien, les couleurs peuvent être modifiées. Par exemple, un dessin EE sera une épreuve d’essai alors que s’il porte la marque EA, ce sera une épreuve d’artiste, c’es-à-dire l’œuvre qui correspond le mieux à ce que l’artiste voulait faire.
Nicole Mikuljan expose actuellement à la bibliothèque. Vous pourrez la retrouver le 1er et 2 décembre au Rocher de Palmer lors du Salon des métiers d’art, organisé par Meli Mél’Arts (www.melimelarts.com)
VB
Photo in LE RESISTANT