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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 17:09

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Une nouvelle exposition mais cette fois c'est à Bordeaux que les graveurs de La Belle Estampe-Robert Frélaut ont présenté plus de 160 gravures d'inspiration et de techniques variées.

 

 

- Allocution de Christiane Laffond, lors du vernissage -

 

Tout d’abord je vous remercie de vous être déplacés si nombreux pour venir nous soutenir lors de cette exposition. J’avais préparé  un beau discours, mais je l’ai oublié à Tarbes aussi je vous demande d’excuser cette improvisation..

Au nom de tous les graveurs de la Belle Estampe et de leur président Robert Frélaut, je remercie Monsieur le Maire de la Ville de Bordeaux et le Service culturel de nous avoir accordé de présenter nos gravures dans cette magnifique salle. Au cours de notre dernière exposition ici même en 2008, M. Alain  Juppé avait remis la Médaille de Bordeaux à Robert Frélaut.

Pour rompre un peu avec la tradition je vous présente tous les graveurs qui sont autour de moi, dans l’ordre d’accrochage de leurs gravures dans la salle . Je commence par 

 

    Hubert Mollien,  ses linogravures

    et ses étonnantes sculptures

 

    081HM-copie-1

 

 

 

        58HM        057HM.JPG

 

 

 

 

  

Yves Avenel et ses paysages ponctués de notes d’humour;

Ici, L'aventurier.

 

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                                 Les linogravures de Camille Mansir

                                  qui vient tout juste de faire une arrivée remarquée

                                        plage bleue

 

 

 

 

 

                                      Goldie et ses rêves entre ciel et eaux

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                                      Françoise Dussel, une experte en aquatinte  

    au jardin

 

 

 

 

 

     Mercédès Le Crosnier qui honore

     le vignoble et le vin de Bordeaux

 

     primeur-intime

 

 

 

 

 

                                                     Ekaterina Vasilchenko

                                                     qui vient du Kamtchatka

 

une procession

 

  

 

                                                   Suivie de Bernard Wilmotte

                                                            et ses animaux fantastiques

 

histoire-d-oiseaux

 

 

 

     

       Isabelle Valdelièvre, artiste parisienne avec un admirable grand format

      3.JPG 

  

 

 

René Hermouet 

qui travaille aussi bien la pointe sèche que la linogravure

 

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                                 Maud Langlois et  son inspiration pleine de fraîcheur  

 

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Robert Dartois, et ses touches très colorées     

 

    DARTOIS.JPG

 

 

     

                          Les remarquables planches  botaniques présentées par Jeanne Picq

                                             pour  son diplôme de l’École Estienne 

 

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                   Nicole Mikuljan et sa grande maîtrise de la pointe sèche

  

  NM

 

 

               

  

                 Quelques monotypes de mon inspiration (Christiane Laffond)

 

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Les créations de Clémentine Pace et ses petits formats loin des décors grandioses qu’elle peint au Grand Théâtre

 

poissonerie 

  

  

  

  

Anne  Sophie  Runel Belliard qui est également artiste peintre et qui manie les sucres avec une grande habileté

 

039ASRB-vents et marées 

 

 

038ASRB.JPG

 

Et enfin les manières noires de Vanessa Wullhien qui se trouve être également la dernière dans l’ordre alphabétique.

 

 vanessa

    

  

Je ne citerai pas les nombreux graveurs qui se sont succédé dans l’atelier du Vieux Bordeaux ;  une petite centaine d’après les archives tenues scrupuleusement par Robert et qu’il aime à feuilleter, dont Jean-Michel Charpentier et bien d’autres ici présents  et qui se sont dirigés vers de nouvelles voies après avoir bénéficié de la particulière générosité de Robert pour s’initier aux mystères de la taille douce sont toujours prêts à lui manifester leur fidélité. Je reconnais dans l’assistance Michel Mouline qui nous fait toujours le plaisir de nous accompagner.

 

Depuis 2008 et bien avant,  lors de chacune de nos expositions  à la Galerie Condillac,  à Caudéran, au Marché de Lerme, nous vous annoncions notre désir de changer de local pour accueillir un plus  grand nombre de graveurs, installer une troisième presse. C’était certes une ambition louable, nous n’en avions pas les moyens. Pourtant, c’est maintenant chose faite!

 

Vous qui passiez nous voir, ne trouverez plus l’atelier dans le Vieux Bordeaux médiéval, près du Cinéma Utopia et de la Place Camille Jullian. Un déménagement, vous le savez tous, c’est une rupture, un déchirement, la perte de nos habitudes de nos petits tiroirs à trésors, des odeurs imprégnées de nos encres et de nos produits, du coup d’œil vers la rue Maucoudinat où les passants s’arrêtaient devant notre vitrine et parfois osaient entrer pour découvrir nos presses et les œuvres accrochées aux murs.

 

Comme les oiseaux au printemps, nous avons migré vers le nord, non pas au froid, mais près des origines de la vieille cité Historique Bordelaise, nous avons reculé de quelques millénaires pour nous retrouver désormais à deux pas de l’Amphithéâtre Gallo-Romain du Palais Gallien, de la rue Huguerie et des échoppes des tanneurs, de la place Gruet et de sa Font d’Audège, à côté de l’ancien SBUC que tous les étudiants sportifs bordelais ont un temps fréquenté.

 

Ce ne sera nullement un recul dans la création, car si une grande majorité d’entre nous a dépassé la soixantaine et porte cheveux blancs, de nombreuses jeunes artistes graveurs diplômées, vous l’avez remarqué, ont rejoint l’atelier depuis notre dernière exposition  et nous comptons sur elles pour donner à l’atelier la dynamique nécessaire à sa pérennité, qu’elles nous viennent de l’École Estienne, d’ateliers prestigieux parisiens, du Pérou ou de Russie, elles témoignent de la passion que suscite la gravure en taille-douce auprès des jeunes artistes.

 

Il nous faudra certes, un peu de temps d’adaptation dans notre nouveau local au 147bis rue du Palais Gallien,  avec comme voisin le sculpteur renommé et ami Bertrand Piechaud, gardons l’espoir d’y  retrouver nos marques et de laisser notre imaginaire nous entraîner à de nouvelles créations. 

 

Le rayonnement de l’atelier dépasse nos frontières  les graveurs ont exposé dans les Pyrénées au Musée Larrey de Beaudéan, certains en Espagne,  en Suisse, dans les pays de Loire.  La Belle Estampe vit toujours grâce aux cotisations de ses adhérents et aux dons de ses membres bienfaiteurs dont nombre sont présents ce soir et qui reçoivent chaque année deux gravures contre la modique somme de 40 euros soutenant ainsi l’association des graveurs, qu’ils en soient remerciés et que d’autres parmi vous les rejoignent!

 

Chagall écrivait : « Quelque chose m’aurait manqué si à part la couleur je ne m’étais pas occupé aussi à un moment de ma vie des gravures et des lithographies… »

 

Il nous aurait certainement manqué quelque chose, à nous les graveurs de La Belle  Estampe si nous n’avions pas rencontré à un moment de notre vie, Robert Frélaut  et connu l’atelier  qu’il a créé en 2001 avec quelques passionnés qui ont fait d’un local de la rue Maucoudinat un lieu d’émotions, de création, parsemé de tristesse et aussi de joies.

Comme  il n’est pas encore minuit en ce 31 janvier 2012, je vous propose de porter un toast  à Robert Frélaut, et à  l’année nouvelle.

 

Je vous signale aussi que Nicole Mikuljan a créé pour les amis de La Belle Estampe  une gravure représentant le local de la rue Maucoudinat; pour vous porter acquéreur d'un tirage de cette estampe, vous pouvez souscrire pour la somme de 25 euros qui seront entièrement reversés  l’Atelier.

 

    PICT3407_LBE1.JPG

 

Enfin je manquerais à mes devoirs si je ne remerciais pas Marie-Madeleine Goldie, pour sa présence régulière et son offre  généreuse d’héberger l’atelier alors que nos recherches de locaux se révélaient difficiles et  infructueuses ;  tous les graveurs  qui ont œuvré avec un grand dévouement pour le déménagement, ne ménageant ni leur temps ni leurs forces, René Hermouet, Yves Avenel, Bernard Wilmotte, Hubert Mollien ainsi que Roger, Carmen, Nicole, Françoise et celles qui, même si elles n’exposent pas avec nous cette fois-ci, ont facilité  l’installation du nouvel atelier, Marie-France Thuaudet, Laetitia Temporelli, sans oublier notre ancien propriétaire Philippe Monnier et Jean-Claude Burosse dont l’entregent nous permet l’accès aux salles d’exposition. 

Je voudrais enfin citer et remercier Béatrice Vergnaud qui a créé, tient à jour et actualise le blog de La Belle Estampe dont la page messagerie facilite les contacts avec les graveurs désireux d’effectuer un stage dans nos locaux et avec la grande famille de l’Estampe en France et à l’étranger. Remerciements également à Yves Avenel, Maud, Clémentine  et Jeanne pour l’affiche.

Pour terminer, celles qui sont avec nous en pensée Marnie, Iris Dickson, Jeanne Duchein, et enfin Monique Couegnas dernière inscrite. Nous n’oublions pas, parmi les anciens, Annie Lange, Marc Bouvry et le regretté Jean-Claude Rèche.

 

http://lefestin.net/blog/billet/exposition-de-gravures-de-latelier-de-la-belle-estampe-a-bordeaux

 

 

 

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 12:36

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                 Jaillissement

 

Dès mon entrée à l’atelier de gravure  "La Belle Estampe » en 2002, la nécessité de transgresser les idées reçues m’est apparue au cours des premiers mois d’apprentissage. D’abord par inexpérience et par hasard,  puis volontairement,  j’ai outrepassé les règles qui pesaient sur la gravure académique lorsque -dans les époques héroïques révolues- cette technique était utilisée uniquement pour reproduire les œuvres peintes et les diffuser.

 

 

J’ai découvert que, dès le début du XVIIe siècle,  un contemporain de Rembrandt, Hercule Seghers (1590-1638) faisait des expériences de combinaisons de techniques graphiques sans connaître à l’avance l’effet que cela produirait. « Il a sans doute trouvé de nouvelles utilisations des procédés,  utilisé les accidents et laissé des erreurs. Il n’a pas cherché à obtenir des bords nets, mais des aspects différents de la même gravure. L’estampe n’était pas pour Seghers un multiple, mais un travail unique avec ses propres caractéristiques. »

 

Pour moi le multiple n’est pas une reproduction à l’identique, mais le fruit d’une recherche d’effets colorés,  d’effets de matières, et par les jeux d’encres  la transformation totale du motif révélé.

 

 

Initiée à l’alcogravure et au carborundum lors d’un stage effectué à La Minoterie sous la conduite du Maître Alberto Valverde, j’apprécie la liberté que me procurent ces techniques contemporaines.

 

 

Je travaille beaucoup sur impulsions, dans une constante recherche d’effets de matière sur les divers supports que j’utilise, et que j’expérimente sans aucune appréhension, passionnée par la découverte des images révélées par la grâce de l’aléatoire. Peu encline à la monotonie, mes sources d’inspiration sont aussi diverses que variées.

 

Je signe mes gravures C Fontaine

 

 

Biographie et expositions

Christiane Laffond, née à Bordeaux,  a  fréquenté à Strasbourg les cours d’une artiste alsacienne Marthe Kiehl, puis à Tarbes l’atelier de Marie-Hélène Cabanes avant de revenir sur les lieux de son enfance, à l’atelier de gravure de "La Belle Estampe", dans la capitale girondine.  

 

Sous la conduite du Maître Imprimeur taille-doucier, Robert Frélaut, qui a dirigé un temps l’atelier Frélaut Lacourière à Montmartre,  elle s’est initiée à la gravure en taille-douce  dans l’atelier qu’il a créé, à sa retraite,  dans le vieux Bordeaux, rue Maucoudinat. Elle se consacre depuis  à la réalisation d’estampes qu’elle  expose chaque année en région aquitaine en compagnie des graveurs de l’atelier : Galerie Condillac, La Teste-de-Buch, Pessac , Bourg sur-Gironde, Salle capitulaire Mably, Espace Leberthon, Chartreuse de Caudéran, Marché de Lerme…

Sa première exposition personnelle en 2006 à l’Office du Tourisme de Tarbes,  a marqué sa rencontre avec Geneviève Gallego, depuis, elle a présenté avec cette artiste sculpteur  de nombreuses expositions dans les Pyrénées, le Gers et en  Espagne.

 

 

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                  Inauguration de l'exposition de Tarbes

 

 

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En décembre 2011, elle expose à La Minoterie de Nay, Centre d’Art contemporain,  en compagnie d’autres artistes du 2 au  23 décembre dans le cadre des « cadeaux d’artistes ». www.nayart.com

 

Christiane Laffond

22 place du Marché Brauhauban

65000 TARBES

T 05 62 93 51 99

jean.laffond@wanadoo.fr

 

nayart

 

 

 

En début d'année 2012, Christiane Laffont expose avec succès à Montégut:

 

     http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/15/1284894-montegut-une-expo-a-decouvrir.html  

 

 

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 15:40

 

dôme du centre

    Dôme du centre culturel vu de l'intérieur (photo LBE)

 

C'est dans l'ancien marché de Lerme transformé en centre culturel que se déroule actuellement notre exposition comme l'indiquaient Bordeaux magazine, Direct 7, le Sud-Ouest du samedi 25 juin, le site de Manifestampe, celui de Bordeaux... En dépit de la chaleur, la fréquentation est régulière et importante.  

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 09:40

Afiche A3 Cervantes 2011 franc--s  

Exposition de Gravures

Carmen Herrera Nolorve, artiste péruvienne, nous raconte comment elle a réalisé cette exposition: En recevant le Prix Nobel de littérature, l'écrivain Mario Vargas Llosa a dit: Un de mes compatriotes, José María Arguedas, a dit que le Pérou était "le pays de tous les sangs". Je ne crois pas qu'il y a ait de formule qui le définisse aussi bien. Nous sommes ainsi : une somme de traditions, de races, de croyances et de cultures qui nous viennent des quatre points cardinaux et il conclut: "Quel extraordinaire privilège pour un pays que d'avoir non pas une identité mais toutes". Ce privilège nous amène nonobstant à nous questionner sur la façon que nous avons d'établir les coordonnées de notre identité péruvienne. Dans cette tentative, la littérature a joué un rôle central et les questions revêtent un caractère tout à fait d'actualité avec des écrivains tels que José María Arguedas et Vargas Llosa, mais aussi avec les écrivains des générations plus récentes qui ont perpétué et cimenté cette tradition. Dans les oeuvres de ces auteurs, la somme de ces identités construisent une unité et d'autres la dissolvent ou la mettent en question. Le contexte de cette exposition de gravures est cette limite de visages et de gestes qui se font ou succombent à leurs propres traits. Avec la réserve de penser que parfois les avoir toutes peut vouloir dire n'en avoir aucune.

 

Vernissage le 3 mars à 18h

Instituto Cervantes
57 Cours de l´Intendance

33000 Bordeaux

 

 

Las tenemos todas. El Perú en sus identidades literarias

Exposición de Grabados

Carmen Herrera Nolorve es una pintora peruana, nos cuenta cómo ha realizado esta exposición: "Al recibir el Premio Nobel de Literatura, el escritor Mario Vargas Llosa, afirma: « Un compatriota mío, José María Arguedas, llamó al Perú el país de "todas las sangres". No creo que haya fórmula que lo defina mejor. Eso somos y eso llevamos dentro todos los peruanos, nos guste o no: una suma de tradiciones, razas, creencias y culturas procedentes de los cuatro puntos cardinales. » para finalmente cerrar su idea con la siguiente expresión : «¡Qué extraordinario privilegio el de un país que no tiene una identidad porque las tiene todas!» Ese privilegio, no obstante, nos lleva aún ahora a cuestionarnos de qué modo establecemos las coordenadas de nuestra identidad peruana.  En ese intento la literatura ha jugado un papel central y las preguntas cobran nueva actualidad con novelistas como José María Arguedas y Vargas Llosa, pero también con escritores peruanos de recientes generaciones que han continuado y cimentado esta tradición. En las obras de estos autores algunas veces la sumatoria de identidades construye una unidad y otras las desvanece, las pone en cuestionamiento. Y es en ese límite de rostros y gestos que se hacen o sucumben a sus propios trazos que la presente exposición de grabados se desenvuelve. Con la premisa de saber que a veces tenerlas todas es no tener nada.

Lugar :

Instituto Cervantes

57 cours de l’Intendance

33000 Burdeos

(Francia)

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 10:53

 

Techniques en relief 

 

Gravure sur bois ou Xylographie

Connue des Chinois dès le Ve siècle la gravure sur bois se développera en Europe au XIIe siècle après la découverte de la fabrication du papier. Le motif est créé sur la plaque de bois en creusant avec des gouges et en épargnant certaines surfaces. C’est le principe de la taille d’épargne. L’encrage se fera sur les surfaces épargnées laissant les surfaces creusées donner des gaufrages qui révèleront le blanc du papier. Nombreux sont les livres anciens illustrés de gravures sur bois.

  

Linogravure

Cette technique dérive du bois gravé. La feuille de linoléum est taillée avec des lames, des gouges, ou des poinçons afin d’inciser des lignes, de délimiter des champs de couleur ou d’effectuer des textures. Comme dans la gravure sur bois, l’impression donnera des effets de gaufrage qui donneront à l’estampe un aspect de bas-relief.

 

Collagraphie

Cette technique fait partie des procédés en relief. Sur un support de bois ou de carton, on colle des matériaux (chiffons, ficelles, papiers, cartons, plumes pièces métalliques), puis on les fixe avec de la résine afin de les rendre imperméables. Une fois la composition sèche, l’encrage se fait au pinceau, avec une encre un peu fluide qui imprégnera tous les reliefs. Ce procédé ne permet qu’un nombre très restreint d’épreuves.

  

Carborundum

Pour ce procédé en relief, on réalise un mélange pâteux de poudre de carbure de silicium et de vernis marin avec lequel on dessinera le motif sur une plaque de Plexiglas. L’épaisseur de la pâte déterminera les valeurs des tons intermédiaires obtenus. Il est possible de travailler la couche une fois sèche pour créer des motifs. On encre au pinceau. Les graveurs contemporains associent d’autres matériaux en grains : sable, poudre de pierre ponce,  ou de marbre, sciure ou limaille… pour obtenir des effets de reliefs et autres effets visuels.

 

Technique à plat

  

Monotype

Sur une planche de cuivre ou tout autre support, l’artiste compose son motif à l’encre.  À partir d’un roulage fin et régulier sur le support il est possible de travailler l’encre avec des outils (cartons, brosses), ou avec des solvants pour obtenir des effets de dilution. La création est unique et non gravée, il ne peut y avoir qu’une seule épreuve qui sera tirée sur papier : le monotype.

 

Techniques en creux (taille-douce) : attaque directe, mécanique

  

Manière noire

Ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque de cuivre ou de zinc, un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau. Si l’on encrait et tirait la plaque ainsi grainée, on obtiendrait un noir profond. L’artiste réalise ensuite son motif en écrasant le grain avec un brunissoir (outil à bout poli et arrondi) ou tout autre outil rendant à la plaque un aspect plus ou moins lisse, ce qui donnera sur l’estampe des blancs ou des gris sur un fond d’un noir profond.

  

Burin

Avec le burin, outil en acier, taillé en biseau, l’artiste creuse un sillon sans barbes sur la plaque de cuivre ou de zinc. Il enlève un copeau de métal et trace son motif d’un trait net. Pour obtenir des effets plus ou moins grisés, le trait sera plus ou moins serré comme les hachures d’un dessin au crayon. Étant donné sa nature mécanique plutôt que chimique, les gravures au burin sont caractérisées par leur netteté de ligne. Cette technique a été longtemps utilisée pour les illustrations et les copies d’œuvres.

  

Pointe sèche

Avec cet outil, une simple pointe d’acier,  on grave le motif sur la plaque de métal en traçant des traits plus ou moins serrés qui, le long du sillon,  créent des "barbes".  A l’encrage, ces barbes donneront à la gravure son caractère particulièrement sensible.

 

Techniques en creux (taille-douce) : attaque indirecte, chimique

 

Le vernis à graver: Lorsque l’on aborde les techniques chimiques de gravure, l’artiste applique sur les deux faces de la plaque une couche de matière qui résiste à l’acide. La couche de vernis à graver, plus ou moins résineuse, grasse ou cireuse, de couleur foncée en raison du bitume de Judée qui le compose, masque les zones du motif protégées (réserves) et qui se révèleront en blanc lors du tirage de l’estampe. L’artiste doit composer son motif en tenant compte de ce fait, il travaille en négatif : les noirs deviendront des blancs, la couche est uniforme.

  

Eau-forte et morsure

Avec l’eau-forte on aborde le procédé chimique de gravure en creux sur un métal préalablement recouvert de vernis protecteur. L’artiste au moyen de la pointe, ou de tout autre outil,  dessine sur le vernis en mettant ainsi le métal à nu. Une fois le dessin terminé, la planche de métal est plongée dans un bain d’acide (nitrique ou perchlorure de fer). L’attaque de l’acide ou  morsure sera plus ou moins profonde selon la dilution de l’acide et le temps d’immersion de la planche. L’acide n’attaquera que les endroits où le métal n’est pas protégé par le vernis.

  

Aquatinte (XVIIIe siècle)

Une fine pellicule de poudre de colophane (résine de térébenthine) est répartie sur la plaque métallique puis celle-ci est chauffée. Le grain de poudre cuit et fond, se comportant ainsi comme un vernis protecteur dont les grains sont plus ou moins gros, plus ou moins rapprochés. Ce procédé découvert au XVIIIe siècle permet à l’artiste d’obtenir des nuances, en jouant sur la morsure et la finesse de la résine et d’obtenir à l’encrage des effets identiques à ceux d’un lavis (aqua-tinta = eau + encre). Les temps d’immersion et la protection par des couches successives de vernis permettent de créer les valeurs de gris plus ou moins intenses jusqu’au noir le plus profond.

  

Vernis mou

Une couche de vernis posée à chaud sur la plaque métallique permet d’appliquer des motifs (dentelles, feuilles, papiers) afin d’en utiliser les reliefs. Les aspérités des matériaux apposés sur le vernis marqueront leurs dessins et une fois retirés laisseront  leur empreinte sur la plaque qui sera plongée dans l’acide. Les parties découvertes seront mordues révélant les motifs en creux

  

Procédé au sucre

Une couche composée d’un mélange de sucre, ou de miel, d’encre de chine et de gomme-gutte est déposée sur la plaque. Recouverte d’une couche fine de vernis, la plaque est immergée dans l’eau tiède. Le sucre gonfle faisant éclater le vernis en plaques irrégulières, ou gouttelettes. Ce procédé permet d’obtenir des effets de dispersion, des ombres et non des couches uniformes comme avec le vernis à graver.

(sources: Dictionnaire technique de l'Estampe - André Béguin) 

 

Tirage de l’épreuve

  

Encrage

Une fois les vernis enlevés, il est procédé à l’encrage de la plaque qui est alors recouverte entièrement d’encre qui pénètre dans les creux et les tailles. Avec des tarlatanes on enlève l’excédent d’encre sur la surface puis avec le dos de la main on paume pour faire ressortir les blancs. On peut aussi effectuer un second encrage en surface par roulage d’une fine pellicule d’encre d’une autre couleur. Si le motif  le néces-site, si les encres risquent de se polluer, il faudra créer deux plaques, les encrer séparément et effectuer deux tirages successifs. 

 

Épreuves d’état, Épreuves d’Artistes

La cuvette, empreinte laissée par l’épaisseur de la plaque dans le papier est la marque d’une véritable estampe. L’artiste peut tirer une ou plusieurs épreuves de sa planche il les numérotera. Les épreuves intermédiaires ou d’essai seront numérotées EE n°.1,EE n° 2 . Sur le nombre maximum de tirages effectué par l’artiste, un dixième sera numéroté épreuve d’Artiste par ex. EA I/II et EA II/II  lorsque le maximum d’épreuves est de 20. Chaque tirage est une estampe originale car l’artiste renouvelle l’opération d’encrage et d’impression pour chacune d’elle.

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:32

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Les graveurs de la Belle Estampe viennent de clôturer une exposition au Musée Larrey de Beaudéan (Hautes-Pyrénées) où il ont reçu un excellent accueil. Ils remercient  le Maire de Beaudéan et l'Attachée culturelle  du Musée, les journaux locaux : La Dépêche du Midi, édition de Bagnères, La Semaine des Pyrénées, Le Petit Journal, La Montagne et les différents organismes qui ont contribué à faire connaître la tenue de l’exposition à leur clientèle ou lecteurs, ainsi que le public nombreux (environ 400 personnes) qui s'est déplacé pour visiter cette exposition. Vous pourrez retrouver le contenu des divers articles et annonces parus en tabulant sur votre moteur de recherche "graveurs musée Larrey"

 

Quelques liens:

 

http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/14/947492-Des-Bordelais-graveurs-au-musee.html

 

http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/19/973674-La-gravure-dans-tous-ses-etats.html

   

http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/31/938712-Exposition-de-gravures-au-musee-Larrey-de-Beaudean.html

 

http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/05/941932-Beaudean-Exposition-des-gravures-de-La-Belle-Estampe.html

   

Le groupe prépare maintenant une exposition au Musée de Lerme - ancien Marché de Lerme place de Lerme 33000 Bordeaux (lieu historique du vieux Bordeaux réhabilité en nouvel espace culturel) la deuxième quinzaine de juin.

 

 

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Published by La Belle Estampe
23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 07:17

 

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Il me semble, disait Chagall, que quelque chose m’aurait manqué si à part la couleur, je ne m’étais pas occupé aussi, à un moment de ma vie, des gravures et des lithographies…

Lorsque Robert Frélaut, fils du peintre graveur breton Jean Frélaut, a pris sa retraite à Bordeaux, il a voulu perpétuer l’art de l’estampe en transmettant ses savoirs aux artistes amateurs intéressés par l’acquisition des techniques particulières à la création de gravures. C’est de sa volonté et de la persévérance de quelques membres fondateurs qu’est né, en 2001, l’atelier associatif La Belle Estampe, sis 8 bis rue Maucoudinat à Bordeaux.

1Au cours de sa vie professionnelle dans l’atelier Lacourière-Frélaut à Montmartre, Robert Frélaut a acquis dès son plus jeune âge, une culture artistique exceptionnelle et des compétences rares lorsqu’avec son frère Jacques et sa sœur Anne mais aussi avec sa nièce et ses neveux, il fréquentait les plus grands noms et tirait leurs estampes : Picasso, Soulages, Buffet, Masson, Moore, Debré, Trémois, Chagall, Miro, Zao Wou-Ki pour ne citer que quelques-uns de ceux qui confiaient le tirage de leurs épreuves et  de leurs livres à cet atelier prestigieux.

 

 

 

 

 

 

Près des presses de l’atelier de la Belle Estampe, lorsque Robert prend en main une plaque de cuivre pour l’encrer, la caresser, la paumer, il parle d’eux avec enthousiasme et simplicité, évoque un souvenir, livre  une anecdote…

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A leur contact mais aussi grâce à ses qualités personnelles, il s’est imprégné d’une grande expérience aussi bien esthétique que technique qu’il partage généreusement avec les graveurs de l’atelier où, peu avare de son temps, il prodigue ses conseils éclairés encore empreints de la mémoire tactile et visuelle des œuvres de ces grands maîtres.

Ce sont ces qualités qu’il partage avec une vingtaine de graveurs de tous âges, d’origine culturelle et géographique différentes, qui s’exercent à l’art de la gravure. Leurs thèmes, très personnels, sont d’une grande variété : du paysage bordelais à l’abstraction expressionniste, chacun suit son inspiration en toute liberté.

Si la reconnaissance de la gravure contemporaine n’est pas un fait d’actualité et si les écoles d’art n’ont plus cette discipline à leur programme, le public et les autorités bordelaises ont toujours manifesté leur intérêt pour les expositions et les activités de l’atelier. En janvier 2007, lors de la remise de portfolios comportant 20 gravures créées spécialement par les graveurs associés et leurs amis, au Musée des Beaux-Arts et à la Bibliothèque Municipale mais aussi lors de l’exposition Cour Mably par l’attribution à Robert Frélaut de la Médaille de Bordeaux par Alain Juppé, maire de la ville.

Les graveurs de La Belle Estampe exposent régulièrement et avec un certain succès à Bordeaux,  Pessac, Bourg sur Gironde, Saint-Emilion, Libourne mais aussi dans les Hautes-Pyrénées, dans le Gers, en Espagne, soit collectivement soit à titre individuel.

Chaque année, La Belle Estamperemet à ses adhérents un tirage exceptionnel de deux gravures pour la modique somme de 40 €, cette contribution de collectionneurs fidèles permettant d’assurer un financement complémentaire aux cotisations des praticiens, pour le fonctionnement de l’association qui ne reçoit par ailleurs aucune subvention.  Des collections sont encore disponibles à l’atelier pour les amateurs qui souhaiteraient en acquérir.

  

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   Depuis 2001 le chemin de La Belle Estampe, marqué d’expositions, de projets d’édition… se poursuit activement l’après-midi, du lundi au vendredi. La recherche d’un nouveau local plus spacieux pour accueillir la troisième presse, déjà acquise  par l’Association,  est l’actualité la plus urgente. L’atelier pourrait ainsi satisfaire ainsi les désirs de nouveaux arrivants, graveurs en mal de tirages de leurs plaques de bois, cuivre ou de zinc, de leurs linogravures, monotypes ou collagraphies, ou toutes autres créations d’estampes originales.

 

Transmettre, promouvoir l’art de la gravure, dernière technique manuelle de création d’estampes et de multiples, est l’objectif principal de cet atelier, souvent cité comme étant à Bordeaux le seul atelier à perpétuer ce  mode d’expression artistique.

 

 

Notre atelier a changé d'adresse: il se trouve maintenant au 147b rue du Palais Gallien à Bordeaux.   

 

    atelier BE

 

 

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5 juin 15 3 05 /06 /juin /15 06:30
Anne-Sophie Runel Belliard expose à Bordeaux
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Notre Association

  • : La Belle Estampe
  • : La Belle Estampe est une association fondée et initialement présidée par Robert Frélaut, dont le but est la promotion des arts graphiques. Le nouveau président est Olaf IDALIE . Tel: 06 81 59 94 00. Robert Frelaut est maintenant president d'honneur.
  • Contact

Projets d'expositions

Yves Avenel, Goldie et Iris Dickson participeront à la Triennale de la Gravure Originale de Lisle-sur-Tarn (entre Albi et Toulouse) qui se déroulera du 14 mars au 31 mai 2015, 10 rue Victor Maziès. Vernissage le samedi 14 mars 2015 à partir de 11h00.

           

Coordonnées

La Belle Estampe

147bis rue du Palais Gallien

33000 Bordeaux

Tel: 06 88 41 78 65

Les visiteurs du blog peuvent contacter les artistes de notre atelier en cliquant sur Contact dans la rubrique " Notre association".